Un auto-entrepreneur, c’est quoi ? Avant de débuter, il est intéressant de noter que l’auto-entreprise n’existe plus depuis le 1er janvier 2016. Concrètement, rien ne change à part le nom qui devient micro-entreprise. Bien que beaucoup continu à utiliser le terme « auto-entreprise », nous allons bien parler de micro-entreprise dans cet article.
Moi-même micro-entrepreneur depuis son lancement en 2009 et ayant lancé un groupe d’entrepreneur de plus de 30 000 membres, j’ai voulu en savoir plus sur le profil type de l’auto-entrepreneur et l’environnement de la micro-entreprise en France.
Le nombre de micro-entrepreneur à bondit de 10% en 2018 et presque 50% des créations d’entreprises sont des micro-entreprises. Il y a un réel engouement à devenir indépendant aujourd’hui. Si on ne parle que des freelance, aux USA, il y a déjà plus de 30% de la population active qui est a son compte. Une étude américaine prédit qu’ils seront plus de 50% avant 2027. La France est légèrement en retard mais suit le même chemin.
En tant que consultant SEO en freelance, je pense que l’avenir du freelancing et plus généralement de l’entreprenariat est des plus radieux.
il était donc important pour moi de faire le point en 2019 sur l’état des lieux de la micro-entreprise en France. J’ai donc tenté d’établir un profil type de l’auto-entrepreneur du XXIème siècle.
Récolte des données
- Mon enquête a été réalisé via ce questionnaire Google Form : https://forms.gle/4wa3LDGVxQfYmjPY8
- 20 questions ont été posées sur le passé, le présent et le futur du micro-entrepreneur.
- L’enquête a été proposée sur des groupes Facebook dédiés au statut micro-entrepreneur
- L’échantillon analysé représente environ 500 personnes
Les résultats en INFOGRAPHIE
En conclusion
Il n’y a évidemment aucun profil type d’auto-entrepreneur tant les domaines d’activités sont variés. En revanche, on peut tirer de cette étude quelques données et s’amuser tout de même à établir un panorama de la micro-entreprise en France :
Le micro-entrepreneur le plus représenté est :
Une parisienne en libérale, bac+5 qui a lancé sa micro-entreprise sans aides de l’état et avec aucun budget. Elle travaille entre 21 et 35h par semaine pour un chiffre d’affaire de 10 000€ par an. Elle travaille avec des particuliers qu’elle trouve principalement via les réseaux sociaux. Elle a lancé son entreprise pour être plus indépendante mais a pour le moment du mal à trouver des clients. Malgré son chiffre d’affaire faible, elle a confiance en l’avenir de sa micro-entreprise.
Un micro-entrepreneur, c’est quoi ?
La micro-entreprise a été créée en 2009. L’objectif de sa mise en place était de relancer l’intérêt pour l’entreprenariat avec des démarches simples et allégées (inscription gratuite et comptabilité simplifiée par exemple).
Le régime micro-entrepreneur c’est aussi :
- Un compte en banque dédié (et non pro) obligatoire au dessus des 5000€ de chiffre d’affaire annuel
- Une comptabilité simple : contrôle des entrées et des sorties
- Pas de TVA en dessous d’un certain seuil de chiffre d’affaire (propre à chaque types d’activités)
- Un seuil de chiffre d’affaire maximal à 170 000€ (commerce) ou 70 000€ pour les BNC
- La CFE à payer chaque fin d’année (pour la grande majorité)
- Une déclaration de chiffre d’affaire mensuelle ou trimestrielle
- Un taux de cotisation fixe allégé : 22% maximum
- L’impossibilité de passer ses frais en charges
- Un impôt sur un bénéfice calculé forfaitairement
Informations valable au 01/12/2019
Si vous souhaitez en savoir plus sur le régime micro-entrepreneur, j’ai rédigé un ebook très complet sur le sujet —> Cliquez ici
Comment devenir auto-entrepreneur sans se prendre la tête ?
Je vous propose ci-dessous un extrait du ebook.
Droits et devoirs du micro-entrepreneur
Obligations du micro-entrepreneur :
Tenir un registre des recettes :
En tant que micro-entrepreneur, vous avez l’obligation de tenir à jour un livre de compte prenant la forme que vous désirez. Il doit néanmoins être présenté chronologiquement et mentionner les numéros de facture et le mode de paiement de la prestation.
Tenir un registre des achats :
Cela ne concerne que les micro-entrepreneurs exerçant une activité commerciale. L’obligation est la même que pour le registre des recettes.
Un compte en banque dédié à votre activité :
Depuis le 1 janvier 2015, il est obligatoire d’avoir un compte dédié à son activité. Ce compte va surtout permettre d’identifier les transactions en cas de contrôle. Attention, un compte dédié ne signifie pas forcement un compte professionnel qui engendre beaucoup de frais. Les banques vous diront le contraire en vous forçant à choisir un compte professionnel. Pour ma part j’ai opté pour une offre spécial auto-entrepreneur d’une banque en ligne entièrement gratuite.
Des devis et factures aux normes :
Le numéro de SIREN doit être indiqué sur tous les documents, devis et facture. La mention « TVA non applicable, article 293 B du CGI » est également obligatoire en plus des mentions obligatoires de base mentionnées sur tout devis ou facture.
Depuis 2013, la loi impose d’ajouter une indemnité forfaitaire de 40€ en frais de recouvrement. Vous devez ajouter la mention » En cas de retard de paiement, indemnité forfait légale pour frais de recouvrement : 40€ »
Egalement, vous devez inscrire les références de votre assurance professionnelle si vous en avez une.
Suivre un stage préalable à votre installation :
Cf. le chapitre précédent. Ce stage est obligatoire pour les artisans.
Souscrire une assurance professionnelle :
Cela ne concerne pas tout le monde. En fonction de votre activité, vous devez vous renseigner auprès des organismes dont vous dépendez (Chambre du commerce et de l’industrie, chambre de métiers…). Pour ceux pour qui ce ne serait pas obligatoire, il est tout de même conseillé de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle.
Déclarer votre chiffre d’affaire :
Que vous ayez choisi une déclaration mensuelle ou trimestrielle, vous êtes dans l’obligation de déclarer votre chiffre d’affaire, même si celui-ci est nul.
Payer la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) :
La CFE est due aux entreprises exerçant une activité professionnelle non-salariée. Le micro-entrepreneur y est donc soumis, même si son activité est secondaire.
Cette cotisation est une taxe de contribution économique territoriale. L’entreprise en est redevable dans chaque commune où elle dispose de locaux et de terrains. La cotisation est calculée au cours de la période de référence « année N-2 » : vous en serez donc exonéré la première année. Attention ! Même si vous exercez une activité à domicile, vous n’êtes pas exonéré de la cotisation !
…
Droits du micro-entrepreneur :
Droits de formations :
En tant que micro-entrepreneur, vous payez une cotisation lors de votre déclaration de chiffre d’affaire (cf. chapitre sur les aides du micro-entrepreneur). Selon l’organisme qui vous prend en charge, vous pouvez bénéficier d’environ 2000€/an de fond de formation. Mieux q’une formation ? Lisez des livres pour entreprendre.
Accompagnements :
Les micro-entrepreneurs bénéficient d’un accompagnement tout au long leur adhésion au régime. Réunions d’informations gratuites ou soutien personnel payant, tout est fait pour soutenir votre projet et vous aider dans vos démarches. Renseignez-vous sur les organismes existants dans votre région. Les principaux sont notamment :
• L’APCE (Agence Pour la Création d’Entreprise)
• La chambre de commerce et d’industrie
• La chambre de métiers et de l’artisanat
Maladie :
Le RSI : le RSI est le régime social des indépendants. En vous déclarant micro-entrepreneur, vous êtes automatiquement inscrit au RSI et payez vos cotisations lors de la déclaration de votre chiffre d’affaire.
Le RSI prend en charge :
• Votre affiliation
• Le recouvrement de l’ensemble des cotisations sociales des artisans et commerçants
• le versement des prestations retraite, invalidité et décès
• le contrôle médical
• la médecine préventive.
La RAM : c’est la gestion quotidienne de votre assurance maladie. Organisme conventionné du RSI, elle prend en charge :
• le versement des prestations maladie-maternité
• le suivie des dossiers de prestations : carte vitale, changement de situation etc.
• L’accueil et l’information générale sur votre protection sociale
• le recouvrement des cotisations maladie pour les professions libérales.
…
Retraite :
Le micro-entrepreneur cotise à la retraite de base et à la retraite complémentaire auprès du RSI pour les activités artisanales et commerciales et auprès de la CIPAV (organisme dédié) pour les activités libérales. Vos droits sont calculés en fonction de votre chiffre d’affaire. L’affiliation au RSI ou à la CIPAV se fait automatiquement lors de la création de votre statut micro-entrepreneur.
Pour la retraite complémentaire : vous allez sûrement recevoir un tas de lettres vous informant que vous êtes obligé de souscrire à une retraite complémentaire. Ce n’est pas obligatoire. Ne répondez pas. Vous devrez souscrire à une assurance complémentaire uniquement si vous embauchez un salarié. En tant que micro-entrepreneur, vous serez inscrit d’office à une assurance complémentaire « par ordre » mais vous n’aurez aucune cotisation à payer.
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Famille :
Dans tous les cas, vous pouvez bénéficier des allocations familiales au même titre que les salariés.
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